Les 10 règles d’or quand on adopte un chiot
- Laetitia Casas Syty
- 31 août
- 6 min de lecture
Dernière mise à jour : 16 sept.
Accueillir un chiot, c’est un mélange d’excitation et de doutes : on veut bien faire, mais on ne sait pas toujours par où commencer ni à qui se fier.
On entend tout et son contraire, et on est vite perdu…
Alors avant toute chose, on se pose, on respire et on s’écoute.
Souvent, quand un conseil ne nous paraît pas judicieux au fond de nous, c’est qu’il ne fallait pas l’écouter.
Un chiot, ce n’est pas un chien adulte miniature prêt à l’emploi : c’est un bébé qui découvre tout, qui a besoin d’être guidé avec douceur et constance (comme on le ferait naturellement avec un enfant… oui je sais, je reviens avec mon anthropomorphisme 😊).
Durant mon adolescence, une pub TV disait : « L’avocat, on le rencontre avant… pour éviter les problèmes après ».
Elle parlait de mariage. On y voyait des assiettes cassées, des disputes…
Vous saviez que la durée moyenne d’un mariage dans nos contrées est de 14,2 ans ?
14,5 ans, c’est la belle et longue vie qu’a eue mon premier dalmatien, Vozzy.
Vous voyez où je veux en venir ?
Donc oui, adopter un chien c’est un engagement, parfois plus long que celui que vous avez juré à la vie à la mort.
Alors, on se renseigne avant, et on ne craint pas d’appeler un coach en comportement canin… pour éviter les problèmes après 😊.
Voici mes 10 règles d’or, issues de mon expérience personnelle et de mes cours et accompagnements chiots, pour vous aider à poser de bonnes bases et à profiter pleinement de cette aventure.

1. Préparez son arrivée en amont
Le jour J doit être le plus serein possible.
Prévoyez un espace défini : un panier confortable, une zone de repos calme, ses gamelles, quelques jouets adaptés.
Évitez de lui donner accès à toute la maison dès le départ : mieux vaut un petit territoire sécurisant qu’un vaste espace angoissant (Attention je ne parle pas ici de cage, qui à mon sens est souvent contreproductive)
Astuce : faites le tour de votre maison et de votre jardin à “hauteur de chiot” , vous verrez vite ce qui traîne à portée de dents. (Et croyez moi, lui le verra encore plus vite que vous.)
2. Prenez du temps pour lui (vraiment)
Si on conseille de prendre quelques jours de congé, ce n’est pas un luxe.
Ces premiers jours sont essentiels pour l’aider à découvrir le monde à vos côtés.
Profitez-en pour lui montrer différents lieux, faire de petites balades, l’habituer progressivement à la voiture, rencontrer des humains variés (grands, petits, jeunes, âgés).
Chaque expérience vécue avec vous dans la sérénité renforce son sentiment de sécurité.
Pour vous donner un ordre de grandeur : lors de l’arrivée de Rackham à la maison, j’ai pris une semaine complète de congé, ensuite j’ai travaillé à mi-temps la semaine suivante, puis j’ai repris des journées complètes en rentrant à midi pour le sortir (ce que je fais toujours quand je peux).
J’ai fini par arriver à un rythme normal après trois semaines.
Je sais qu’en fonction de votre travail ce n’est pas toujours possible, mais si l’arrivée du chiot est bien planifiée avec l’éleveur, il y a souvent moyen d’optimiser cette période.
3. La propreté, une mission positive
Un chiot n’est pas “propre” par défaut. Il doit apprendre où et quand faire ses besoins.
Oubliez la punition, le nez dans le pipi ou les réprimandes : ça ne crée que de la peur.
Multipliez les sorties (après chaque repas, sieste, jeu, excitation).
Programmez une alarme toutes les deux heures (et puis 3, et puis 4) même la nuit.
Notez dans un tableau l’évolution (nous en plaçons un dans notre fascicule Guide du chiot).
Anticipez plutôt que subir.
Et surtout : célébrez chaque réussite dehors comme un vrai jackpot (voix joyeuse, friandise, caresse).Chaque pipi dehors est une victoire qui vaut la fête.
⚠️ Et non, on ne prive pas le chiot d’eau durant nos absences ou la nuit, on ne le gronde pas, et on ne met pas le nez dans le pipi… jamais !
4. Le repos, la clé de l’équilibre
Un chiot dort entre 18 et 20 heures par jour.
C’est pendant son sommeil que son corps grandit et que son cerveau “classe” les apprentissages de la journée. Un chiot qui ne dort pas assez devient vite surexcité, mordille davantage et apprend moins bien.
Expliquez aux enfants (si vous en avez) que lorsqu’il dort, il recharge ses “batteries magiques”. Cela évite bien des réveils intempestifs.
5. Oubliez la gamelle… ou plutôt, réinventez-la !
Avaler ses croquettes en 30 secondes n’apporte rien.
Transformez ses repas en expérience : tapis de fouille, jeux distributeurs, cachettes dans la maison ou le jardin.
Le repas devient alors une activité de réflexion, de flairage, de mastication. Un vrai moment d’enrichissement. Résultat : un chiot plus apaisé, plus confiant et… plus fatigué !
6. Respectez ses repas
Un point trop souvent oublié : quand un chiot mange, on le laisse tranquille.
Le forcer à “accepter la main dans sa gamelle” peut provoquer de la méfiance et, à terme, de la protection de ressources. C'est encore une idée ancrée que j'essaie de déconstruire...
Si vous voulez créer une relation sereine autour de la nourriture, ajoutez plutôt quelque chose de positif dans sa gamelle (un petit extra, une friandise).
Il apprendra que votre approche = un bonus.
Et puis soyons honnêtes : si je viens plonger ma fourchette dans votre assiette à chaque repas, vous finirez par la protéger vous aussi…
7. Le jeu, oui… mais intelligent
Tous les jouets n’ont pas la même utilité :
Les jouets d’occupation (Kong, tapis de fouille) aident à développer l’autonomie.
Les jouets de redirection permettent d’éviter les bêtises (on détourne son attention de la table ou des chaussures).
Les jouets d’interaction (tug, balle) renforcent la complicité avec vous.
Astuce : ne laissez pas tout traîner. Alternez et rangez les jouets pour qu’ils gardent leur valeur et restent “magiques”.
8. Les sorties, bien plus qu’un simple pipi
Dès les premières semaines, les balades sont de vraies classes grandeur nature.
La longe permet d’explorer librement en sécurité.
Dans un environnement sécurisé et selon votre niveau de confiance mutuelle, testez le suivi naturel : le chiot n’a pas encore assez d’audace pour s’éloigner, il apprend à vous suivre spontanément, c’est la base du rappel et de la marche en laisse.
Chaque sortie est aussi l’occasion d’habituer aux bruits, aux objets, aux humains, sans pression. Votre calme est son repère.
9. Socialisez, mais sans surcharger
La socialisation, ce n’est pas croiser 50 chiens par jour ni obliger le chiot à se laisser caresser par tous les passants. C’est lui offrir des expériences variées, adaptées à son rythme, toujours positives.
Rencontres avec des chiens équilibrés, humains différents (taille, âge, allure), environnements variés (ville, forêt, marché).
Surveillez ses signaux : s’il se fige, baille, détourne la tête… il dit juste “pause”.
Respectez-le.
10. L’éducation positive : le fil conducteur
Récompensez ce que vous aimez, fixez des règles simples et cohérentes, évitez les punitions inutiles.
Gardez en tête la métaphore de la “bouteille émotionnelle” : chaque expérience remplit son réservoir.
Trop d’émotions accumulées (positives comme négatives) ça déborde, et les comportements explosent.
Aidez-le à équilibrer stimulation et repos.
En résumé
Adopter un chiot, c’est bien plus que l’éduquer : c’est l’accompagner dans sa découverte du monde, pas à pas, pattes à pattes.
Avec mes cours chiots en collectifs et mes accompagnements personnalisés, vous avez toutes les clés pour avancer sereinement et construire une relation qui vous suivra toute la vie.
Toutes ces notions sont développées en long et en large dans mon Guide du chiot, un support complet et pratique que je remets gratuitement à chaque famille qui suit mes cours ou mes accompagnements.
Bonus pratique – Urgences à connaître
Parce qu’un chiot reste un explorateur parfois un peu trop curieux, mieux vaut être prêt en cas de pépin.
Gardez toujours à portée de main :
Une trousse de secours canine (désinfectant doux, compresses, pince à tique, thermomètre, carnet de santé).
Les coordonnées de votre vétérinaire habituel et d’une clinique d’urgence.
Les numéros utiles selon votre pays :
Belgique : Centre Antipoisons 070 245 245 (24h/24 – 7j/7)
France : CAPAE-Ouest Nantes 02 40 68 77 40 / CNITV Lyon 04 78 87 10 40
Suisse : Tox Info Suisse 145 (ou +41 44 251 51 51 depuis l’étranger)
A bientôt !
Laeti


Commentaires