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Des contacts sociaux, oui… mais des bons !

  • laetitia234
  • 15 juin
  • 5 min de lecture
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Ou comment éviter les malentendus canins avec un peu de bon sens et beaucoup de respect.


La semaine dernière, Alain (Dog All) vous parlait de l’importance des contacts sociaux dans la vie de votre chien.

Et si vous ne l’avez pas encore lu, c’est par ici que ça se passe : https://www.dogall.be/blog/importance-des-contacts-sociaux


Vous avez découvert que ces interactions – humaines ou canines – sont essentielles pour son équilibre émotionnel, sa confiance en lui, et sa capacité à faire face au quotidien.


Mais aujourd’hui, j’aimerais aller un cran plus loin avec vous.

Parce que tous les contacts sociaux ne se valent pas. Et c’est important de le comprendre… pour éviter de créer des tensions, des peurs, ou des comportements indésirables chez son chien.


Socialiser un chien, ce n’est pas le jeter dans la foule ou multiplier les rencontres à tout prix. Ce n’est pas non plus lui demander d’être toujours content de croiser du monde.

Un chien, comme un humain, peut être extraverti, réservé, sociable à ses heures ou franchement asocial après 18h. Et c’est très bien comme ça.


Alors comment lui proposer des expériences sociales de qualité ?

Comment reconnaître une bonne interaction ?

Et surtout : comment respecter qui il est, profondément ?


Chaque chien est unique… aussi dans sa façon d’être social

Un chien, ce n’est pas un animal “par défaut sociable”.

C’est un individu. Avec ses expériences, ses préférences, ses sensibilités.

  • Certains vont vers tout le monde, la queue en hélice et le regard franc. (Rackham, mon dalmatien, ajoute même le sourire aux lèvres, ça fait partie du personnage.)

  • D’autres observent, approchent doucement, ou choisissent carrément de rester à l’écart.

Et vous savez quoi ? C'est totalement OK!

Ce qui ne l’est pas, en revanche, c’est de penser qu’il faudrait “le forcer à dire bonjour”, “le faire jouer avec les autres” ou “l’habituer à coups de contacts subis”.

Une bonne vie sociale, ce n’est pas une vie pleine de monde : c’est une vie où on peut choisir ses relations.

Qu’est-ce qu’un “bon” contact social pour un chien ?

Un bon contact, c’est un moment :

  • où le chien se sent en sécurité (ça, c’est non négociable!),

  • librement choisi (ou à minima pas subi),

  • qui respecte son langage corporel,

  • qui n’engendre pas d’excitation extrême, de peur, ou de tension,

  • et qui laisse une impression positive après coup.


Parfois, un bon contact c’est un jeu partagé.

Parfois, c’est juste un petit reniflage mutuel.

Et parfois… c’est un croisement calme, sans interaction.

Et c’est très bien comme ça.


Mettre en contact, oui — mais dans de bonnes conditions

Un contact mal préparé peut vite virer au malaise, voire au conflit.

Voici quelques règles d’or :

Choisissez le bon moment

Pas en fin de balade, quand votre chien est sur les nerfs ou sur les rotules. Privilégiez un moment de calme, où il est encore mentalement disponible.

Optez pour un lieu neutre et spacieux

Un pré, un sentier, un parc tranquille. Pas un couloir d’immeuble ni une entrée de magasin bondée. Et évitez les lieux où un chien pourrait “garder” : maison, jardin, voiture…

Observez avant d’agir

  • L’autre chien a-t-il l’air détendu ?

  • Le vôtre a-t-il envie d’y aller ? Ou envoie-t-il des signaux d’évitement ?

  • Les deux savent-ils communiquer correctement ?

Si la réponse est non… on reporte.

Dites non aux rencontres en laisse courte et en frontal

Deux chiens qui se croisent face à face, tenus court par deux humains stressés = cocktail à éviter.

Pas de liberté de mouvement, tension immédiate dans les corps, et souvent une montée en pression inutile.

Oui à la longe !

Une longe bien utilisée (5 à 10m, mollement tenue) permet au chien :

  • de choisir d’approcher ou non,

  • de lire les odeurs à distance,

  • de s’éloigner s’il se sent mal à l’aise.

C’est aussi idéal en balade sociale ou lors de rééducations.

Allez-y progressivement

Commencez par marcher à distance, en parallèle.

Laissez les chiens s’observer, renifler l’air.

Puis réduisez la distance en courbe (surtout pas en frontal).

Et observez : signaux d’apaisement ? Ou tension qui monte ?

Ce n’est que lorsque les deux sont vraiment à l’aise qu’on peut envisager un contact. Et même là, rien ne presse.


Respecter son rythme, c’est aussi l’aider à progresser

Un chien timide n’a pas besoin de devenir le roi de la fête. Il a juste besoin d’un cadre dans lequel il se sent bien.

Un chien hyper-sociable, lui, peut devoir apprendre à canaliser son enthousiasme (non, sauter sur tout ce qui bouge n’est pas une compétence sociale).

L’idée, ce n’est pas “plus de social” mais mieux de social.


Et vous, vous en faites partie !

Vous aussi, vous comptez dans sa vie sociale. Les jeux partagés, les séances de brossage, l’apprentissage, les moments calmes... tout cela nourrit votre lien et participe à son équilibre émotionnel.


Outils pour des rencontres plus sereines

La muselière : outil de sécurité… et de liberté

Mal aimée, mal comprise, la muselière peut pourtant être un vrai filet de sécurité, surtout lors de rééducations. Elle rassure le chien, sécurise les rencontres, et apaise le maître.

Et non, une bonne muselière (type panier, par exemple BASKERVILLE, bien ajustée) ne gêne ni la respiration, ni l’aboiement… ni même la prise de friandises !


Les cani-codes : dire sans avoir à se justifier

Les harnais ou laisses avec un petit message (“timide”, “en rééducation”, “ne pas toucher”...) peuvent éviter bien des malentendus.

Ce n’est pas une excuse, c’est une info. Et souvent, ça suffit à changer une interaction.


Coup de gueule bienveillant : “Mon chien est gentil…”

Je l’ai dit. Souvent. Avec conviction.

Mais aujourd’hui, je mesure à quel point cette phrase peut devenir injuste pour le chien d’en face.

  • Peut-être que ce chien est en souffrance.

  • Peut-être qu’il apprend à reprendre confiance.

  • Peut-être qu’il a juste… pas envie.

Et non, ce n’est pas à lui de “se défendre” ou de “s’y faire”.

C’est à nous, humains, d’éviter de lui imposer une interaction qu’il n’a pas choisie.

Alors s’il vous plaît, demandez toujours si l'interaction est possible et si on vous dit “non merci”, ce n’est pas une attaque. C’est juste une demande de respect.


En résumé...

  • Oui, les chiens ont besoin de contacts sociaux.

  • Mais non, tous les contacts ne se valent pas.

  • Offrez à votre chien des relations choisies, équilibrées, respectueuses.

  • Accompagnez le selon qui il est (pas selon ce qu’on attend d’un “chien sociable”).


Parce que le bien-être ne se mesure pas au nombre de copains…mais à la sérénité qu’on ressent quand on les croise.

Vous avez envie d’en savoir plus sur le langage corporel de votre chien ?

Ou de mieux comprendre comment gérer ses rencontres, selon son tempérament et ses besoins ?

Je suis là pour vous accompagner, avec douceur, bienveillance…et un petit grain de décryptage canin


Et bonne nouvelle : chez Dog ta vie et Dog All de nouveaux cours collectifs en petits groupes et des balades thématiques encadrées arrivent bientôt !


L’occasion parfaite de socialiser votre chien en toute sécurité, dans une ambiance bienveillante, encadrée… et enrichissante pour vous deux.


Restez connectés, on vous en reparle très vite !


Laeti

 
 
 

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