Pourquoi choisir l'éducation positive?
- Laetitia Casas Syty
- 9 avr.
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 8 juin

Comprendre les effets des méthodes coercitives pour mieux les éviter
Quand on parle d’éducation canine, il n’est pas rare d’entendre :
"Moi j’ai utilisé le collier électrique, et ça a marché tout de suite."
"J'ai utilisé un collier étrangleur mais ça ne fait pas mal." ... (alors qu'il est fait pour ça)
Effectivement, ces méthodes peuvent produire un résultat immédiat : le chien s’arrête, se soumet ou évite un comportement.
Mais ce qu’on ne voit pas forcément, ce sont les conséquences invisibles : stress, peur, rupture du lien… et parfois même une augmentation de l’agressivité.
Les méthodes coercitives : comment fonctionnent elles ?
Les méthodes dites coercitives reposent sur deux grands principes issus du conditionnement opérant :
Le renforcement négatif : on retire quelque chose de désagréable lorsque le chien adopte le bon comportement. Exemple : la pression sur le collier étrangleur est relâchée quand le chien cesse de tirer.
La punition positive : on ajoute quelque chose de désagréable pour faire cesser un comportement. Exemples : un coup de laisse ou une décharge électrique pour stopper une action indésirable, on écrase les fesses du chien pour obtenir un assis, etc.
Ces méthodes fonctionnent, au sens où elles modifient le comportement.
Mais à quel prix ?
Changer un comportement n’est pas toujours synonyme d’éducation.
Ce que disent les études
Des études scientifiques ont montré que les chiens éduqués avec des méthodes coercitives présentent :
Davantage de signes de stress : halètements excessifs, postures basses, queues entre les jambes, évitement du maître.
Des niveaux de cortisol plus élevés, un marqueur de stress chronique, donc un impact insidieux sur la santé.
Une dégradation du lien de confiance, menant à une obéissance “par crainte”, et non par coopération.
Punir un comportement, ce n’est pas enseigner : c’est étouffer une émotion sans la comprendre, ni accompagner celui qui la vit.
Un chien puni n’apprend pas une alternative. Il apprend seulement à taire ce qu’il ressent, à camoufler un comportement, sans avoir les clés pour y faire face autrement.
Le problème de la peur
Un chien qui obéit parce qu’il a peur n’a pas appris ce qu’on attend de lui. Il a juste appris à éviter la punition.
Cette peur peut provoquer :
Des comportements d’évitement, qui compliquent la relation au quotidien.
Des réactions agressives, la peur étant la première cause d’agression chez le chien.
Une inhibition générale : le chien n’ose plus rien tenter, par crainte de se tromper.
Qui n’a jamais entendu : “Avec Madame, il est infernal, elle le laisse tout faire…” ?
Et si ce chien n’était pas « infernal », mais simplement en confiance ?
Et s’il osait enfin exprimer ses émotions ?
Comme ces enfants “hyper sages” à l’école, qui explosent émotionnellement dès qu’ils rentrent chez eux… parce qu’ils se sentent enfin en sécurité.
Je me permets parfois des parallèles avec l’éducation des enfants.
Sans tomber dans l’anthropomorphisme, il existe de vraies similitudes dans les dynamiques émotionnelles, que je vis moi-même au quotidien, entre mon fils et mon chien.
L’éducation positive : une approche respectueuse et durable
À l’inverse, l’éducation positive repose sur :
Le renforcement positif : récompenser les bons comportements (friandises, jeux, caresses…).
La gestion des émotions : comprendre ce que vit le chien, ses besoins, son langage.
L’apprentissage par la motivation : un chien a envie de bien faire, et pas peur de mal faire.
Cette approche construit une relation de confiance et favorise une meilleure communication.
Le chien devient acteur de son apprentissage, et les résultats sont plus durables dans le temps.
Ce n’est pas du laxisme !
Trop souvent, on confond bienveillance avec laxisme. C’est faux!
Être bienveillant, c’est être exigeant sans être violent.
Éduquer positivement, ce n’est pas tout permettre. C’est poser un cadre clair, cohérent, mais sans brutalité. C’est :
Donner une alternative au lieu de dire “non” systématiquement.
Rediriger plutôt que sanctionner.
Prévenir plutôt que punir.
C’est aussi accepter que l’éducation est un processus : les erreurs font partie de l’apprentissage.
Et ce qu’on construit ainsi, c’est bien plus qu’un chien obéissant : C’est un chien bien dans ses pattes, et une relation sereine au quotidien.
La vision Dog ta vie
Chez Dog ta vie, nous faisons le choix de l’empathie et de la bienveillance, car nous croyons qu’un chien épanoui est un chien qui comprend, pas un chien qui obéit par peur.
L’éducation coercitive commence là où s’arrêtent les compétences et la bienveillance.
Et c’est précisément là que nous, éducateurs, avons le devoir d’apprendre, de nous former et d’écouter, plutôt que de contraindre.
Nous refusons les méthodes coercitives, non pas par idéologie ou par tendance, mais par conviction, fondée sur l’éthique, l’observation et les preuves scientifiques.
Ici, nous construisons une relation de confiance, pas un rapport de force.
Parce que l’objectif n’est pas d’avoir un chien "sous contrôle",mais un compagnon avec qui vivre en harmonie —pas juste le moyen de flatter l’ego de celui qui tient la laisse.
Si cette vision de la relation humain-chien résonne en vous, n’hésitez pas à me contacter pour en discuter ou envisager un accompagnement adapté à votre binôme.
Chez Dog ta vie, chaque duo est unique — et chaque chemin éducatif mérite d’être respectueux et joyeux
Laetitia
Commentaires